Arrivé à Livingston, je n’ai pas réalisé tout de suite que j’étais revenu au Guatemala, tant la ville est différente du reste du pays. Ici, plusieurs cultures se côtoient (Garifuna, Maya, Ladinos) dans une atmosphère particulière, chaleureuse.
Très vivante, Livingston sait faire la fête, en particulier le weekend. Elle dispose également de longues plages qui, bien que polluées par endroits, bénéficient d’un charme certain. Deux heures de marche le long de ces dernières m’ont notamment permis d’accéder à Los Siete Altares, jolie série de cascades naturelles débouchant sur la mer. J’ai passé trois nuits sur place, qui m’ont suffit pour profiter pleinement du lieu et de ses habitants, puis j’ai embarqué sur le fleuve Río Dulce afin de me rendre dans la ville du même nom.

Río Dulce ne présente en elle-même que peu d’intérêt, si ce n’est le Castillo de San Felipe de Lara, belle forteresse située à l’extrémité de la ville et construite en 1651 afin notamment de protéger les villages de la piraterie. La traversée du fleuve est quant à elle très séduisante. Les deux heures de bateau qui séparent les villes de Livingston de celle de Río Dulce permettent d’apprécier, au-delà de la verdoyance du cours d’eau, de beaux paysages et des expériences étonnantes. Nous avons ainsi pu profiter des bienfaits d’une source thermale jaillissant au pied d’une falaise avant d’admirer les oiseaux des Islas de Pajaros ainsi que les étendues de fleurs et de nénuphars parcourant par endroits le fleuve.

Mon voyage s’est poursuivi vers les hauteurs de Lanquín, petit village de montagne à l’est qui dessert l’un des plus célèbres lieux du pays : Semuc Champey. Bien que difficile d’accès, ce dernier est très certainement le plus bel endroit qu’il m’ait été donné d’admirer. Sa succession de piscines naturelles située en plein cœur de la forêt en font une destination fabuleuse, qu’il est difficile de laisser derrière soi.
Non loin de là, j’ai également pu profiter de la beauté froide des grottes de K’anba, dont la visite s’effectue en file indienne, avec pour seule amie la faible lueur d’une bougie. L’excursion s’achève par un saut en balançoire dans la rivière, ainsi que par une descente relaxante en « tubing » (chambre à air) le long de celle-ci.

C’est donc des images plein les yeux que j’ai repris le chemin des Hautes Terres, plus à l’Ouest du pays. Après douze heures de bus sur des routes plus ou moins cahoteuses, j’ai ainsi pu rejoindre la ville de Quetzaltenango, où Xela, pour y démarrer mon second volontariat au sein de l’hôtel El Colibri, situé en plein centre de la ville.