C’est à Belize City que notre petit bus touristique, en partance de Flores, a achevé sa route. J’ai simplement pris le temps de retirer un peu d’argent avant de rejoindre les quais, puis de monter dans le prochain bateau à destination de l’une des îles les plus célèbres du pays.

Bien que touristique, Caye Caulker semble complètement isolée du reste du monde. Ici, pas de route ni de voitures, seulement des vélos et de petites voiturettes de golf, illustrant parfaitement la simple devise de l’île « Go slow ». La population, majoritairement créole, y fait un régner une atmosphère de calme, de sérénité et de joie, en chantant gaiement des morceaux de Bob Marley sur leur petit deux roues au guidon étonnamment arrondi. Bref, Caye Caulker est petit bout de terre (8 km2) incontournable, tant par sa tranquillité que par son eau turquoise et ses paysages d’île paradisiaque.
Au cours de mon séjour, j’ai pu sympathiser avec un Suédois, Daniel (un de plus), ancien programmeur informatique que j’avais rencontré plus tôt dans le bus pour Belize City. Nous avons notamment découvert ensemble, masque et tuba apprêtés, la richesse de l’écosystème marin environnant l’île, en côtoyant requins, tortues et autres raies géantes.

J’ai quitté Caye Caulker le mardi suivant, et ai pris la direction de Placencia, plus au sud du pays. Arrivé tard sur place, j’ai pu réserver le seul hamac disponible au sein d’un petit hôtel en bord de plage. Un peu moins surprenante, la ville ne manque pas pour autant d’intérêt, son charme résidant dans le long sentier piétonnier qui la traverse de bout en bout, ainsi que dans ses longues plages bordées de cocotiers et (presque) désertes.
Placencia se situe à proximité directe de la Monkey River, peuplée de nombreux animaux plus ou moins amicaux. C’est en compagnie de Delf, reporter allemand et magicien émérite semblant disposer d’une multitude de vies, que nous sommes partis visiter la rivière. Nous en avons appris davantage sur cette région et son écosystème en apercevant différents oiseaux, serpents, singes, iguanes et même un petit crocodile. Notre guide nous a également gratifié d’une imitation assez convaincante du rugissement des singes hurleurs, visant à les faire s’exprimer à leur tour.
Une escale nous a par ailleurs permis de vivre un moment joyeux, magique, au sens propre comme au figuré : Delf s’étant amusé à faire découvrir ses tours à de jeunes écoliers, alors en récréation, tous captivés par les disparitions subites et répétées des balles en mousse et des pièces de notre magicien allemand.
Notre excursion s’est ensuite terminée par un rapide passage dans le lieu d’habitat des Manatees, ou lamantins, que nous avons pu apercevoir avec bonheur, lorsque ces derniers remontaient à la surface en quête d’un peu d’air.

Au troisième jour, j’ai retrouvé dans mon hôtel une connaissance rencontrée plus tôt dans le nord du pays, un allemand nommé Kévin, au style et à la mentalité 100% hippie. C’est donc ensemble que nous avons repris la route vers le Guatemala, direction Livingston.