Après deux heures de vol entrecoupées d’une petite escale à San José, me voilà au Nicaragua ! Géographiquement et culturellement proche du Guatemala, celui-ci a tout de même rapidement su me montrer ses spécificités. Les grandes routes et infrastructures, l’organisation plus aboutie des transports, une activité touristique importante ou encore la curiosité plus mesurée des habitants sur mon passage sont autant d’éléments qui distinguent ces deux beaux pays.


J’ai passé trois semaines sur place, en me concentrant sur la partie Ouest du Nicaragua. Un très rapide passage par Managua m’a permis d’en visiter le centre historique et d’en apprécier les nombreux jeux de lumière nocturnes. J’ai ensuite fait escale à Granada, plus intéressante selon moi que la capitale, du fait notamment de ses nombreuses rues et monuments aussi animés que colorés, de son effervescence qui en renforce l’authenticité.


Grand amateur de café (pourtant peu éclairé), c’est naturellement que je me suis ensuite dirigé vers la région caféière du pays : Matagalpa. Au cœur de celle-ci, la ville du même nom est un lieu privilégié pour en apprendre davantage sur les origines et sur les méthodes de fabrication du petit noir. J’ai eu la chance de faire de belles rencontres sur place : David et Elena, couple espagnol rebelle, Jannis, élève allemand assidu ayant appris les bases de l’espagnol en deux semaines, ainsi qu’Edward, jeune néo-zélandais de 75 ans ayant tenu un rôle de figurant dans le Seigneur des Anneaux : Le retour du Roi, ainsi que dans King Kong de Peter Jackson !

C’est donc bien accompagné que j’ai visité la Selva Negra, l’une des principales fermes de la région, connue pour son café mais aussi pour les superbes paysages et la faune variée qui l’environnent, ainsi que la Reyna, coopérative spécialisée dans la culture de café proposant diverses activités telles qu’une visite guidée de son exploitation. Ce fut par ailleurs l’occasion d’observer mais aussi de participer à la fabrication de café, du grain à la tasse. Un cours privé en compagnie d’Alejandro, grand spécialiste en la matière, m’a enfin permis d’en apprendre davantage sur la diversité et sur l’origine des indénombrables arômes du petit noir.

Plus encore que le goût du café, ce sont sans doute tous ces bons moments qui, au moment de partir, m’ont laissé un léger goût d’amertume et l’envie d’y retourner !


Neuf heures de bus/bateau plus tard, me voilà à Ometepe, la plus célèbre des îles du pays située au cœur du lac Nicaragua et connue pour ses deux volcans : le Concepción et le Maderas. J’ai pris le temps de longer ses côtes, en découvrant notamment le sublime Punta Jesus Maria, pointe de sable partagée entre un coucher de soleil resplendissant et la plus belle vue de l’île sur le volcan Concepción, ainsi que les eaux cristallines de Ojo de Agua, dont la fraîcheur et la pureté revigorent aussi bien le corps que l’esprit.


Dernier arrêt : San Juan del Suuuuur (l’ayant entendu prononcer de cette manière pendant près d’une semaine par une voiture de publicité déambulant dans la ville, il m’est désormais difficile de le dire ou de l’écrire autrement). La ville du surf et de la fête est très touristique mais n’en conserve pas moins une réelle authenticité, caractérisée par une atmosphère de détente et de laisser-aller. C’est sur la plage d’Hermosa, située non loin de là, que je me suis initié aux plaisirs des vagues et de la glisse pendant deux jours, profitant également du spectacle offert par les nombreux surfeurs aguerris sur place.


28/05/2017.05h00 : nouveau changement de pays, direction la Pura Vida du Costa Rica !