Me voici donc de retour en France, après cinq mois, deux semaines et deux jours à barouder à travers l’Amérique. Un voyage riche d’enseignements, marqué par des rencontres incroyables, des paysages à couper le souffle, et des moments hors du temps.

Le temps justement, parlons-en. J’ai en effet été surpris par le paradoxe auquel il m’a rapidement confronté : bien qu’il ait défilé plus vite que Gandalf chevauchant Grispoil à travers la Terre du Milieu, il m’a tout de même permis de vivre autant voire plus d’expériences en quelques mois qu’au cours des dix dernières années. J’ai d’ailleurs encore quelques difficultés à réaliser le chemin qu’il m’a laissé parcourir, sans même me presser.


Plus terre à terre, le second point que je souhaiterais aborder dans cette superbe conclusion (qui, avouons-le, fait paraitre mon voyage pour la copie rendue par Sophie, 3ème D, à l’épreuve du brevet de Français du collège Auguste Brizeux à Quimper. Elle aura 14, ce qui ne la satisfaira que partiellement étant donnée sa moyenne de 15,6 dans cette matière tout au long de l’année), ce sont les rencontres.

J’en en effet eu la chance d’en faire un certain nombre au cours de mon périple, beaucoup de bonnes, certaines extraordinaires et, fort heureusement, très peu de mauvaises. J’ai ainsi particulièrement été marqué par la complicité de Ronan et d’Anaïs, par la douceur de Daniel et de sa famille qui m’ont accueilli à bras ouverts dans leur modeste maison, l’énergie d’Elfido, les incroyables tours de magie d’un allemand hyperactif nommé Delf, la nonchalance de Kévin, le talent d’Alissa, l’humour de Carlos qui m’a reçu un mois entier en tant que volontaire dans son hôtel, la sagesse de Sylvie, la passion de Mayra et de Kevin (bis), le rire de Yelli, la spontanéité de David et Elena, l’intelligence de Byeong et l’expérience de Jorge, le naturel de Mélissa, la folie de Malith et de sa chienne Izia, la joie de Maria et d’Alexandra, la sincérité de Sébastian et la cuisine de Nikolas… Toutes ces personnes qui ont fait de ce voyage une expérience formidable et unique.


Après, viennent tous les paysages, souvenirs impérissables et visions incroyables qui resteront pour toujours imprimées sur mes rétines. Je retiens tout spécialement l’absolue sérénité du lac de Petén Itzá, la splendeur de Tikal, les eaux turquoises du Bélize, peuplées d’animaux fascinants, les piscines naturelles de Semuc Champey, la spiritualité de Chicabal et la session de slackline du lac Atitlán, les éruptions noctures del Fuego et le lever de soleil qui s’en est suivi, au sommet de l’Acatenango, les rouleaux de San Juan del Sur et les champs de café de Matagalpa, le Quetzal de San Antonio, le feu de Puerto Viejo, le charme de Carthagène, les plages de Tayrona, les folles soirées de Medellín, les baleines de Bahía Solano, le labyrinthe rouge de Tatacoa et les piranhas de l’Amazone…


Ce voyage m’aura, très simplement, permis de mieux comprendre les personnes qui m’entourent et de mieux me connaitre moi-même. Je me suis dépassé grâce à lui, et, comme si ce n’était pas assez, il a en plus accepté de répondre à la plupart des questions que je lui ai posées. Bien sûr, il n’a pas manqué d’en soulever autant de nouvelles, auxquelles je m’efforcerai d’apporter aussi des réponses.

Il m’est difficile voire impossible de résumer l’intensité de ce voyage. Écrire un roman y suffirait peut-être, mais je n’y tiens pas, car je préfère tout de même en garder un peu pour moi :).